Edito

Le terme "Krautrock" (littéralement "Rock Choucroute") apparaît pour la première fois en 1972 dans un article du magazine anglais Melody Maker consacré au rock allemand, alors en pleine mutation et en pleine expansion.

L'expression, qui prend sa source dans le titre du groupe Amon Düül "Mama Düül und Ihre Sauerkrautband" ("Maman Düül et son orchestre choucroute") paru en 1969, sera très vite récupérée par la critique et la presse internationale pour désigner l'ensemble des tendances du rock allemand de l'époque (il est généralement admis que l'âge d'or du Krautrock s'étend entre 1968 et 1975).

Sous cette bannière multidimensionnelle et bariolée aux limites parfois floues seront alors réunis des groupes tels que Can, Faust, Amon Düül II, Cluster, Kraftwerk, Ash Ra Tempel, Popol Vuh, Neu! ou Tangerine Dream, qui, aussi différents soient-ils, donneront pourtant à la RFA, dans un élan commun et pour la première fois, une musique à l'identité spécifiquement teutonne, un son allemand, un rock cosmique du paradoxe, avant-gardiste, parfois visionnaire, à la fois unique et multiple, sérieux et déglingué, méthodique et empirique, et ce en l'espace d'une décennie.

Ce site en propose un bref aperçu - historique, discographique et visuel - étayé par deux interviews : la première avec Julian Cope, rocker et théoricien du Krautrock ; la seconde sous forme de blind-test avec Jean-Hervé Péron et Zappi Diermaier de Faust, groupe majeur du mouvement Krautrock encore en activité aujourd'hui.

Le contenu de ce site a été originellement publié lors de l'été 2005 dans le numéro 4 du magazine bimestriel Versus Mag (rebaptisé Noise Mag par la suite, actuellement New Noise Mag), à l'exception de l'interview de Faust réalisée en 2007 et publiée dans Versus Mag #7. Le contenu a été très légerement réactualisé depuis.

Bonne lecture.

Françoise Massacre

 

 

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